L’environnement est un sujet au cœur de tous les enjeux, et ce, au niveau mondial. Les organisations, comme à notre avis Life ONG, se mobilisent afin de lutter contre le réchauffement climatique, la déforestation, l’accès à l’eau ou toute problématique environnementale. Près d’une quinzaine d’ONG se sont récemment réunies sous la bannière « Insure our Future » afin de dénoncer la responsabilité de certains assureurs dans un rapport portant sur l’expansion pétro-gazière en Amazonie.

Les assureurs pointés du doigt dans l’expansion pétro-gazière en Amazonie

Les assureurs sont régulièrement pointés du doigt par les organisations de défense de l’environnement, d’autant plus dans le contexte post-Cop26.

C’est dans ce cadre qu’un rapport sur l’expansion pétro-gazière en Amazonie vient d’être publié. Il met en lumière le rôle de certains assureurs dans ce phénomène qui ne cesse de croître avec des effets hautement néfastes sur ce qui est considéré comme « le poumon de la Terre ». Le rapport liste ainsi plusieurs assureurs dont la compagnie brésilienne Petrobras (avec Chubb, Tokio Marine et Mapfre) mais aussi d’autres assureurs à l’image d’Argo ou encore d’Axa.

Louis-Maxence Delaporte, chargé de campagne à Reclaim Finance, s’est à cette occasion étonné : « le fait qu’Axa puisse continuer à assurer les entreprises et projets pétro-gaziers dans une des zones les plus riches en biodiversité et vie marine démontre à quel point la politique actuelle d’Axa est loin de répondre aux impératifs climatiques et environnementaux ».

Vers une limitation des investissements dans le pétrole ?

Axa a rapidement réagi en contestant les propos et la mise en cause du rapport d’« Insure our Future ». Axa a rappelé à cette occasion son engagement sur le sujet, notamment au travers d’un investissement d’1,5 milliard d’euros afin de soutenir une « gestion durable des forêts » qui comprend entre autres une enveloppe de 500 millions d’euros destinée à des projets de reforestation au sein des pays émergents.

La compagnie d’assurances a également tenu à s’expliquer : « Axa cessera de souscrire de nouvelles polices d’assurance pour les nouveaux projets d’exploration pétrolière, dans toutes les branches d’activité, à l’exception de l’EB et de la réassurance (NDLR : conséquence de la politique énergétique du groupe officialisée le 29 octobre 2021). L’assurance caution (telle que celle fournie à la compagnie pétrolière Phoenix Óleo & Gás) entre bien dans le cadre de ces restrictions de souscription. En ce qui concerne les affaires d’assurance en cours, Axa a souscrit certains risques avant ce changement de politique de souscription. Certains de ces engagements d’assurance sont pluriannuels et doivent être remplis jusqu’à la fin de la période pluriannuelle ; c’est le cas pour Phoenix Óleo & Gás. La nouvelle politique ne s’applique donc pas encore ».  La compagnie précise toutefois qu’une fois le contrat expiré, la situation sera alors « réévaluée » afin de mesurer sa compatibilité avec les nouvelles restrictions mises en œuvre par le groupe Axa.