L’assurance chômage est un des grands dossiers pour le gouvernement. En effet, figurent parmi ses ambitieuses réformes celles des règles concernant l’indemnisation de ce dispositif d’assurance. Le modèle canadien passé en revue par le gouvernement sera l’objet de cet article.
De l’atteinte des objectifs présidentiels
Réélu en 2022, le président Emmanuel Macron a martelé durant sa campagne politique ses nobles désirs de changement et d’amélioration de la vie sociale. C’est dans cette optique que le gouvernement avait mis en place une nouvelle réforme quant au mode d’assurance-chômage en France, et cela, depuis 2019. Afin d’apporter le changement social significatif tant souhaité, le président Emmanuel Macron a, au cours de sa campagne, axé sa politique sur un objectif de quinquennat : le plein emploi d’ici à 2027. Mises en exécution en 2021, ces mesures devraient normalement arriver à terme d’ici novembre 2022. Fort de cela, le gouvernement français souhaite repousser l’échéance de ces mesures et les prolonger tout en essayant d’y apporter des modifications susceptibles d’améliorer leurs impacts sur la société. Selon Olivier Dussopt, ministre du Travail, il s’agirait d’appliquer des mesures idoines à la situation actuelle du marché de l’emploi. En effet, les mesures de développement durable s’appliquent en fonction de l’algorithme social. Lorsque la situation est au beau fixe, les réformes des indemnisations quant à l’assurance-chômage durcissent et tendent à s’assouplir face à des menaces de chaos. Une économie défaillante verra les règles d’indemnisation s’assouplir tandis qu’elles seront bien plus exigeantes dans une société économiquement stable.
Une différenciation régionale observée sur le modèle canadien
De plus en plus, le modèle canadien s’impose comme une référence pour les pays européens. En juillet 2022, le Canada marquait une véritable différenciation sur le plan régional dans sa lutte contre le chômage. Avec un taux record de 4,9% du chômage, sans compter le taux de chômage des plus bas, le Canada s’illustre comme un modèle à suivre grâce à son excellente politique de développement durable. En termes de réformes d’assurance-chômage et d’indemnisations, le Canada a une véritable longueur d’avance des plus inspirantes. Introduite depuis 2012, la réforme contre le chômage régional s’articule autour d’une proportionnalité entre le nombre d’heures faites et les droits aux allocations. En effet, dans une région canadienne dont le taux de chômage est estimé à moins de 6%, il faut faire une masse horaire de travail équivalant à plus de 700 heures sur les 52 dernières semaines. Ce constat n’est pas le même dans une région touchée par plus de 13,1% de chômage. À ce niveau, il faudra seulement travailler pendant 420 heures sur la même période. Ainsi donc, le nombre de semaines indemnisées correspond au nombre d’heures de travail. Toutefois, cette proportionnalité varie selon le taux de chômage régional. Dans un pays touché de plein fouet par les disparités de taux de chômage comme la France, l’assimilation d’un tel modèle s’impose comme une véritable salvation. Il ne reste plus qu’à espérer que les résultats de ce nouveau mode de gestion politico-social puissent porter ses fruits d’ici à 2027 comme convenu !